L’envie m’a pognée ou La Brumante

Il y a des contextes, des situations qui nous prennent par surprise.

Me voilà un soir de Mars, un vendredi où je me réveille la nuit pour procéder à la miction.

J’aperçois à travers les fenêtres une pâte épaisse, une soupe visuelle, une  myopie extérieure.

Je n’avais effectivement pas mes lunettes, mais j’ai rapidement vu qu’il s’agissait d’une brume aussi grasse qu’une beurrée de Crisco.

Cette fois-là, pas de musique, fuck that, pas le temps. Juste le Gore-Tex pis les bottes de pluie.

Kodak en main, je me suis laissé porté par ces millions de petites goûtes toutes aussi solitaires que moi.

 Cette soirée-là, j’ai été un photographe impressionniste somnambule.

J’ai fait quelques clichés, pas 200, une vingtaine.  C’était assez.

J’ai déambulé 1 heure dans le parc à côté de chez nous.

Dans ma tête, ça faisait 2 minutes.

Le lendemain matin, je travaillais.

Tôt, un samedi.

La brume était encore là, pour me faire comprendre que j’avais pas assez pris de feutos.

Juste pour ça.

Je me suis levé, pas déjeuné (ça c’est rare) et j’ai quitté 1 heure plus tôt qu’à l’habitude juste pour me replonger la dedans.

La musique, je l’avais avec mes yeux.

Toujours personne, 7h30 le matin.

Un samedi.

Encore une trentaine de feutos.

Pas plus

L’extérieur était un spectacle, j’étais dans un Monet.

Cette nuit là, l’envie m’a pognée.

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